
Traversée en bords de Touques
- 13 févr
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Une traversée pour nourrir le diagnostic réalisé dans le cadre du plan guide
Au départ du pont des Belges, le groupe a cheminé sur le quai Boudin, où Mathias Grunewald, de la Fédération du Calvados pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, décrit la faune piscicole spécifique au milieu de l’estuaire. Chaque année, l’observatoire de la Fédération à Broglie-en-Auge recense près de 9000 poissons qui transitent sur le territoire, des migrateurs qui passent une partie de leur vie en mer et l’autre en eau douce (anguilles truites, saumons…).
Mathias Grunewald © Lucie Jean – Berges de Touques 2025
Vincent Bécasse, du Collectif L’élégante, partage ensuite un poème personnel qui témoigne de la diversité des paysages et de l’histoire de Trouville. Un peu plus loin, Thomas Beillouin, de l’agence Artélia membre du groupement de maîtrise d’œuvre, parle du site à enjeux qu’est la friche Enedis, située en bord de fleuve et à proximité du ruisseau de l’Epinay.
Plus loin, sur le Pont des Bateliers, William Lecocq, guide des Balades de la Côte Fleurie, partage aux participants sa vision des ruptures piétonnes et cyclables liées à la Touques et aux infrastructures. Lionel Duhault, archiviste de la commune de Deauville, et Marie-Françoise Moisy, de l’association Les Amis du Musée de Trouville, racontent l’histoire de la canalisation du fleuve à l’aide d’images d’archives. Initialement, la Touques se jetait dans la Manche 3km plus à l’Ouest, dans le marais de Blonville-sur-mer. Fin 19ème, elle est déviée vers le Nord pour améliorer le trafic maritime en pleine expansion. C’est avec le développement de la station balnéaire de Deauville et l’arrivée du chemin de fer que le fleuve connait de grands travaux de canalisation.
William Lecoq © Lucie Jean – Berges de Touques 2025
Après avoir longé la zone d’activités par la Promenade des Touquais, au niveau du ponton installé récemment, Yoann Deschemaeker, gérant de Concept Sport Emotion, partage son expérience de la navigation du fleuve et les difficultés rencontrées pour la pratique du kayak. Le groupe rejoint ensuite le lavoir de Touques, où il est question de la grande inondation de 2003 racontée par Thierry Marais, ancien agent de la ville.
Le ponton sur la Touques © Lucie Jean – Berges de Touques 2025
Le groupe se rend ensuite à Saint-Arnoult, en traversant le fleuve par la passerelle privée de l’Amirauté. Après avoir cheminé le long du bras mort et sur la voie verte, les participants s’arrêtent pour écouter Laurent Picot, directeur scientifique de Paléospace, qui retrace l’histoire géologique du marais. Il y a 160 millions d’années, il y avait ici un récif corallien calcaire que l’eau traversait jusqu’à des marnes étanches.
Un diagnostic en marchant
Ces riches interventions et les échanges qui les ont accompagnées ont permis de partager différents enjeux essentiels pour mieux connaître la Touques, identifier collectivement les espaces et les enjeux stratégiques, les nœuds et les pépites afin de réinscrire le fleuve dans le territoire et les imaginaires.

Le bras mort de la Touques à Saint-Arnoult © Lucie Jean – Berges de Touques 2025
Quelles prochaines étapes ?
Des ateliers seront proposés dans les communes les 23, 24 et 26 avril afin de restituer le diagnostic, les premières orientations d’aménagement et de recueillir les retours des habitants. Une phase d’élaboration de scénarios fournira d’autres temps de partage et de mise en discussion avant une consolidation du plan guide à l’horizon mi 2026.
Et à noter sans faute : la fête de l’estuaire de la Touques le samedi 28 juin 2025 au parc de Loisirs !
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